Je viens de finir une petite nouvelle de Pierre Klossowski, que je vais essayer de vous laisser ici en PDF. Dans la chambre de méditation - Le nouveau Commerce cahier 4 Automne - Hivers 1954. Quoi de surprenant à trouver ici Pierre entre André Gide, Nietzsche, et surtout Rainer Maria Rilke qui fût l'amant de la maman de Pierre... Une histoire, une Biographie que je vais copier coller ici, mais oui, passionnant.
Très bel article des éditions de minuit Le jour de la mort de Pierre Klossowski
Pierre n'était pas seulement écrivain et philosophe, mais bien un peintre très connu à la fin de sa vie. voici une ou deux galeries
N'hésitez pas à ouvrir le PDF de Pierre et la représentation de l'incommensurable, il y a là toutes les explications de sa philosophie, des peintures et de ses essais littéraires
Au début du PDF vous avez les lettres de la correspondance entre Rainer Maria Rilke et Lou Andréas-Salomé .traduites il me semble par Pierre.
Ensuite à la fin du PDF, une petite nouvelle digne de Klossowski. Bravo et merci à lui.
Biographie de Pierre
Issu d'une famille de lointaine origine polonaise, Pierre Klossowski est le frère aîné du peintre Balthus. Leur père, Erich Klossowski, est peintre et historien de l'art ; leur mère (Elisabeth Dorothea Spiro, connue sous le nom de Baladine Klossowska) fut une élève de Pierre Bonnard.
L'enfance et l'adolescence des deux frères se passent dans un milieu d'artistes et d'écrivains. Dans leur entourage immédiat, les rapports d'intimité avec Rainer Maria Rilke, qui devient l'amant de sa mère (alors qu'il a quinze ans et son jeune frère, onze), puis la fréquentation d'André Gide sont déterminants pour les orientations respectives des deux garçons — surtout pour Pierre, que Gide guidera le temps de ses études secondaires au lycée Janson-de-Sailly.
Le contact quotidien avec l'auteur de L'Immoraliste fait surgir en Pierre Klossowski un ensemble de dilemmes moraux qui vont l'absorber durant de longues années avant de pouvoir être résolus dans la création d'une œuvre.
En 1928, Klossowski collabore avec Pierre Jean Jouve à la traduction des Poèmes de la folie de Friedrich Hölderlin.
À partir de 1935, après avoir fréquenté les milieux de la Société psychanalytique de Paris, dont la revue a publié son premier texte sur Sade, il rencontre Georges Bataille avec lequel il se lie d'une amitié profonde qui durera jusqu'à la mort de celui-ci. C'est à l'instigation de Bataille que Klossowski prendra contact avec André Breton et Maurice Heine, dans le groupe Contre-Attaque, et que, plus tard, il participera à la revue Acéphale, ainsi qu'à la société secrète du même nom, au Collège de Sociologie, et se liera avec le peintre André Masson.
Durant l'Occupation allemande, Klossowski entreprend des études de scolastique et de théologie à la faculté dominicaine de Saint-Maximin, puis à Lyon au théologat jésuite de Fourvière et, enfin, à Paris, à l'Institut catholique. Il se trouve en contact avec des réseaux de la Résistance. À la Libération, il collabore à la revue œcuménique Dieu vivant. Mais, revenu à la vie laïque, il se marie en 1947 avec Denise Morin, une résistante rescapée du camp de Ravensbrück, et publie un ouvrage retentissant, Sade mon prochain.
En 1950, son premier roman, La Vocation suspendue, est une des transpositions des vicissitudes de sa crise religieuse. Mais le plus important de son œuvre romanesque est contenu, d'une part, dans la trilogie des Lois de l'hospitalité, réunissant La Révocation de l'Édit de Nantes (1959), Roberte, ce soir (1953) et Le Souffleur 1960) et, d'autre part, dans Le Baphomet, (1965 - prix des Critiques). Il se met à dessiner au début des années 1950.
Pierre Klossowski s'est par ailleurs exprimé dans les essais Le Bain de Diane (1957), (mis en scène par Simone Benmussa au Théâtre du Rond-Point en 1986, avec la voix enregistrée de l'auteur), Un si funeste désir (1963) et, principalement, dans un ouvrage exégétique, Nietzsche et le Cercle vicieux (1969).
En outre, au cinéma, Klossowski apparait comme interprète dans le film de Robert Bresson, Au hasard Balthazar (1966), ainsi que dans celui de Pierre Zucca, Roberte (1978) qui s'inspire de sa trilogie des Lois de l'hospitalité. Il collabore également à la conception de 2 films de Raul Ruiz, L'Hypothèse du tableau volé (1979) et La Vocation suspendue.
À partir des années 1980, il se consacre presque exclusivement au dessin. Le nu et le demi-nu féminins, mis en scène dans des fictions érotiques et sado-philosophiques, sont des motifs constants dans ses œuvres. Klossowski dessine des fantasmes qui ne se réalisent que sur le papier. Les allusions littéraires sont innombrables : à ses propres écrits, aux mythes antiques, à Sade, Dumas, Mirbeau, Apollinaire ou Bataille. Des expositions en France et à l'étranger montrent que sa réputation, dans ce domaine, n'a fait que grandir.
Il meurt à l'âge de 96 ans.