Je dédie ce texte à Magou Blanc suite à la conversation que nous venons d' échanger ... (Parfois les réponses viennent du futur)
Mon vélo, c'est chez moi, disait Kathleen .C'est ma maison. Plus je vais partout et plus je sens que partout c'est chez moi.
Si je suis allée au Japon? Oui, jai dormi sur le Mont Fuji toute seule avec les étoiles. .. Ainsi disait-elle avant de poursuivre par l'Italie pour remonter jusque chez elle, en Wallonie, en pédalant.
Moi, j'ai retrouvé celles de mon jardin, et la lune. Il m'a semblé les reconnaitre Quant on revient d'un long voyage tout devient si familier soudain. Même soi.
Lorsque de nouveau je m'ennuierai à mon contact, alors je saurai qu'il sera temps de repartir.
Mais s'il me fallait définir cette maison secrète que j'emmène partout avec moi, je serais bien en peine de la décrire. ..
Elle doit être tellement intérieure qu'elle m'est invisible.
Le jour où je mourrai je ne saurais peut-être même pas dire quelle maison ni quelle terre j'aurai laissées derrière moi.
A celui qui me demandera: mais d'où viens- tu, toi qui te prétends à toi même clandestine?
Il faut bien que tu viennes de quelque part car il n'est nulle creature définitivement étrangère à ce monde.
Que pourrai- je répondre d'autre sinon que je n'ai jamais habité que mon corps tout en n'ignorant pas combien il était passager, pris pour abri mes rêves, tout en sachant que ce n'étaient pas de vraies ailes?
Mais la question se faisant insistante il me faudra bien, pour mon salut, trouver une réponse.
Alors je concèderai que je n'ai jamais rien habité d'autre en définitive que l'amour.
Mais alors où étais tu lorsque tu n'aimais pas? me demandera-t-on.
A ce jour, je n'ai aucune réponse à cela.. Peut être est-ce pour cette raison, en définitive, que sans cesse, je voyage.
Nattages le 29 septembre 2017 Hélène PHUNG
HAÏKU DU JOUR :
"Retour chez moi-
Tous mes gestes mattendaient"
Ma réponse -
Cette force qui nous fait voir nos racines et qui nous donne l'occasion aussi de voler. S'envoler vivre. Respirer et tout compte fait.. fredonner des airs dans nos petites maisons terrestres..oui le mot est bien trouvé... cette force qui nous fait croire à la splendeur des monts enfumés... n'a d'égal que ce désespoir dans notre pièce noire... remplis de désillusions.. habités par le vide.. nous savons pourtant la noblesse des oiseaux. De la mer.. du feu aussi.. Oui nous savons tout cela... et nous devons leur rendre hommage et nous pouvons le faire encore pour toi Hélène. Princesse du vent. Reine d'entre tous les poétes. Que ton règne soit au nom de l'amour retrouvé... parce que oui, l'amour n'est que notre ultime est seule essence dans nos carapaces humaines et cependant fragiles.